En octobre 2024, le marché immobilier français a montré des signes notables de reprise, avec une augmentation des prix des logements anciens dans 41 % des villes de plus de 40 000 habitants. Cette tendance s’accompagne d’une hausse significative des transactions, le nombre de compromis signés au cours des trois derniers mois étant supérieur de 11,3 % par rapport à la même période l’année précédente. Ainsi, l’activité cumulée depuis janvier 2024 est comparable à celle des dix premiers mois de 2023.
Cette dynamique positive est particulièrement marquée dans près de la moitié du marché métropolitain, où les ventes ont augmenté d’au moins 15 % par rapport à la fin de l’été 2023. Cette croissance est attribuable à une demande soutenue, notamment dans les zones où l’offre de logements neufs est insuffisante, exacerbant les déséquilibres quantitatifs et alimentant la hausse des prix.
Cependant, une légère correction des prix a été observée à partir d’août, avec une diminution de 1,7 % sur trois mois jusqu’à fin octobre. Malgré ce fléchissement saisonnier, la tendance annuelle reste positive, et il est probable que le rythme d’évolution des prix en glissement annuel retrouve des valeurs positives d’ici le printemps 2025.
Le marché des maisons individuelles affiche une meilleure résilience, avec une baisse des prix limitée à 1,6 % fin octobre, contre 4,4 % en mai 2024. Cette performance est principalement due à la stabilité, voire à la hausse, des prix en dehors des grandes agglomérations. En revanche, le marché des appartements connaît un ralentissement plus modéré, avec une baisse de 2,9 % en octobre, contre 4,8 % en mai, en raison des difficultés persistantes rencontrées dans les grandes villes, où l’accès au crédit reste contraint.
Dans le secteur du neuf, les prix continuent de diminuer depuis le début de l’année, reflétant une baisse d’activité sans précédent, tant pour les appartements que pour les maisons. En octobre, la baisse des prix en glissement annuel était de 2,2 %, plus prononcée pour les appartements (-2,3 %) que pour les maisons (-1,2 %). Néanmoins, depuis le début de l’été, le rythme de cette baisse tend à ralentir, suggérant une possible stabilisation prochaine des prix dans le neuf.
En somme, le marché immobilier français montre des signes encourageants de reprise, avec une diffusion progressive de la hausse des prix des logements anciens à travers les régions. Cette tendance est soutenue par une demande robuste et une amélioration des conditions de crédit, bien que des disparités subsistent entre les différents segments du marché et les zones géographiques.